đœ EN below
Oh, but now old friends theyâre acting strange
And they shake their heads and they tell me that Iâve changed
Well somethingâs lost, but somethingâs gained
In living every day
Both sides now, Joni Mitchell (my favorite song of Joni)
Dear Ones,
je trouve la pĂ©riode de mi-annĂ©e trĂšs appropriĂ©e pour les au revoirs puisquâelle marque un point de bascule, encore davantage dans lâhĂ©misphĂšre nord oĂč lâentrĂ©e dans lâĂ©tĂ© nous appelle Ă nous dĂ©lester pour mieux vivre avec la chaleur (que je ne supporte quasiment pas!) et nous relier Ă notre feu intĂ©rieur (ça au moins ça aide Ă vivre).
Souvent, on attend la fin apparente de quelque chose ou de quelquâun pour dire au revoir, pour se dĂ©faire de choses, dâhabitudes ou de relations, pour dire merci dâavoir vĂ©cu un bout de chemin ensemble.
Je suis Ă peu prĂšs sĂ»re que cette lettre connaĂźtra un petit pic de taux dâouverture. Notre mental aime cliquer sur ce qui lui fait dire âwaouwâ, âoh nonâ, âtiens donc?â⊠et il se pourrait quâici il se dise : âon dirait que câest la fin de cette lettre Ă laquelle j'Ă©tais abonnĂ© depuis 1 jour, 1 mois, 1 an, ou plus...â
Pas du tout ! (sourire)
Créer : un spectre infini et continu
Depuis 2019, mon intention Ă travers Les mots doux et puissants reste celle de transmettre le feu comme lâeau, le calme comme lâenthousiasme, les questions remuantes ou apaisantes, les paradoxes du Vivant dans le Soi et avec les autres, ansi que les Ă©lĂ©ments fondateurs de ma pratique corps.voix.mots pour harmoniser nos facettes.
Tout le monde ne peut sây retrouver et avec le temps jâai compris que ceux qui se dĂ©sabonnent renforcent le cercle existant tout en faisant de la place pour dâautres personnes. Le mouvement de la Vie est bien lĂ et vraiment, câest une joie!
Les au revoir, est-ce utile de le rappeler, sont toujours toujours le prélude à des mots de bienvenue pour un renouveau. Y compris dans le cas des au revoir douloureux.
Mais aujourd'hui je veux écrire sur les au revoir qu'on choisit librement, spontanément ou de façon réfléchie.
Parce que c'est s'entraßnant à prononcer des au revoir plus légers qu'on apprivoise les au revoir imposés et douloureux.
C'est ainsi que nous progressons pour mieux "sentir" la texture de la vie, son impermanence, sa proximité intime avec la mort et donc la renaissance sous toutes les formes possibles.
Les au revoir simples en apparence témoignent toujours de notre évolution intérieure.
Dire au revoir : une liste de moitiĂ© dâannĂ©e
je dis âau revoirâ Ă une relation, du moins sous sa forme actuelle. Jâai vĂ©cu si longtemps persuadĂ©e que j'Ă©tais nulle pour me faire des relations amicales, que jâavais tendance Ă garder celles qui au fond ne me convenaient pas ou plus. Je parle ici des relations a priori paisibles qu'on garde par habitude, par confort de routine - un peu comme ces relations avec des membres de la famille qu'on s'oblige Ă aller voir alors qu'il n'y a plus rien entre nous. Apaiser ma blessure de sĂ©paration au cours des derniĂšres annĂ©es m'aura aidĂ©e Ă avoir plus de discernement pour enfin Ă©couter la vĂ©ritĂ© de ma Voie. Dire au revoir c'est grandir, accepter que si l'on change, notre paysage relationnel va possiblement changer aussi, et que rester pour rester n'est alors bon ni pour l'un ni pour l'autre.
je quitte le rĂ©seau dâĂ©tudes handifĂ©ministes. Je l'avais rejoint en 2021 grĂące Ă AnaĂŻs Choulet-Vallet suite Ă mon essai ici tĂ©moignant de la rĂ©alitĂ© du monde du travail quand on vit avec un handicap. Revendiquer et militer nâest pas mon rĂŽle dans cette vie-ci, je crois que pour ĂȘtre honnĂȘte avec moi-mĂȘme, je ne peux plus ĂȘtre âantiâ. Comme dans d'autres cercles que j'ai frĂ©quentĂ©s, il me reste toujours cette impression dâentre-soi oĂč je ressens la sĂ©paration dâavec le reste du monde. Ceci reste douloureux pour moi car je ne m'y sens pas libre d'exister sous toutes mes facettes. Je salue les chercheuses courageuses dans ce milieu universitaire souvent barbare pour les femmes handicapĂ©es. A ce titre je souhaite citer Ă nouveau AnaĂŻs Choulet-Vallet pour son passionnant travail sur le care et qui suit une Voie singuliĂšre Ă titre de philosophe ET praticienne de shiatsu. Sa vision du toucher (elle est aveugle) fait Ă©cho Ă la mienne telle que je l'ai dĂ©crite dans le recueil Corp(s)-us paru ici l'an dernier. Dire au revoir c'est donc aussi dire merci.
je me suis dĂ©faite de livres et CD que je gardais encore par pure nostalgie sans les avoir ouverts ou Ă©coutĂ©s depuis des annĂ©es. Ils sont en moi dĂ©jĂ : je chante ces chansons tout le temps, je connais ces mots par coeur. Dire au revoir c'est aussi laisser l'Ă©nergie circuler dans nos habitats et dans nos coeurps, pour ĂȘtre prĂȘt Ă partir s'il le faut sans se trimbaler une accumulation de "vieilleries" (j'ai gardĂ© de prĂ©cieuses reliques Ă©videmment, en quantitĂ© limitĂ©e).
je dis au revoir au cinĂ©ma de Xavier Dolan, puisqu'il a dĂ©cidĂ© d'arrĂȘter. J'aurai plaisir Ă accompagner Dolan Ă redĂ©couvrir son corps et sa voix s'il dĂ©cidait par hasard de faire appel Ă mes services, parce que je vois et j'entends en lui cet enfant fragile et surdouĂ© (et insupportable!) qui veut tant mordre le monde Ă pleines dents, veut toujours 'rĂ©ussir', jamais 'Ă©chouer'. Sur le plan du travail corps.voix.mots avec les Ă©lĂ©ments, il y aurait un trajet pour Ă©quilibrer en lui le feu et lâeau et ainsi trouver de nouvelles façons de crĂ©er en rĂ©unifiant toutes ses facettes. "Qu'est-ce que tu n'as donc pas reçu pour attendre tellement des autres? Quelle est la preuve dont tu as besoin pour ĂȘtre convaincu que star ou anonyme, ta valeur est immense et intacte?" Un grand sourire tendre de moi vers lui en Ă©crivant ces mots - viens lĂ enfant, et regarde enfin qui tu es vraiment. Un enfant qui appelle l'amour de toutes ses forces, un enfant qui va peut-ĂȘtre avoir l'occasion d'apprendre Ă s'aimer, de jouir de la vie au rythme du plaisir. Au moins autant de plaisir que celui que j'ai eu Ă regarder ses films (grand plaisir, je prĂ©cise). "Rien n'est impossible Ă qui rĂȘve, ose..." et tente l'aventure de se dĂ©couvrir nu au creux de ses blessures, pour oser l'amour inconditionnel de Soi (le Soi, pas le personnage egotique agacĂ© et agaçant qui en veut toujours plus pour se prouver qu'il est valable si et seulement si on l'encense).
Dire au revoir ce n'est pas dire adieu, ce peut ĂȘtre un "Ă plus tard, Ă bientĂŽt, bon voyage, va, vis, deviens". Il changera d'avis ou changera de vie, qui sait?
je dis au revoir Ă Elton John bien que je ne l'aie jamais vu en concert, cette fois câest plus la peine dâespĂ©rer. Quelques lignes de "Your song" figurent dans le manuscrit en cours de mon prochain livre. Dire au revoir c'est aussi se rappeler de tout ce qu'on a reçu et continuer Ă le faire vivre en nous et autour de nous en partageant les mots, les chansons, qui nous nourrissent.
Le référentiel interne du coeurps
Ce n'est pas toujours Ă©vident de dire au revoir avec paix et discernement.
Parfois on hésite.
Parfois on Ă©vite.
Parfois on regrette.
Ce n'est pas facile mais pourtant c'est simple. Et complexe Ă la fois.
Le meilleur moyen de s'y prendre est d'interroger son référentiel interne.
Ce référentiel interne ce sont nos repÚres dans le coeurps, à travers les mots, la voix, le sensoriel, pour savoir de source sûre que nous faisons le choix le plus juste à l'instant considéré.
Je reviens à mon référentiel interne, je procÚde à la vérification des "seuils".
Et puis je valide mon choix.
Ce processus de validation, c'est celui que je vous apprends dans la formation intitulée "Incarner la vérité de son coeurps".
A travers un protocole créatif ET somatique que vous établissez pour vous et par vous, vous devenez capable à tout moment de choisir et décider en fonction de Vous. Pas en fonction des autres ou de l'influence des émotions, des traumas enfouis ou des peurs du mental.
Pour ne plus procrastiner, pour ne plus faire de demi-choix, et pour incarner votre vérité, celle qui reflÚte votre nature profonde, la formation en ligne "Incarner la vérité de son coeurps" est disponible pour vous en cliquant ici :
Les questions préliminaires pour les au revoir
Ces questions simples et puissantes sont un premier pas pour décider ou non de dire au revoir de notre propre initiative, à un objet, une relation, un lieu, une situation, une habitude, un aspect actuel du moi... :
Est-ce que je sens de la joie à l'idée de retrouver cela ?
Est-ce que je me sens nourri, inspiré, vivant, capable du meilleur ?
Est-ce que ça m'aide à grandir, à évoluer?
Est-ce que ça me rend libre ?
Alors, est-ce que vous direz au revoir Ă cette lettre?
Si vous avez eu un petit pincement au coeurps en pensant quâelle allait sâarrĂȘter, câest peut-ĂȘtre le moment de vous abonner. Vous soutiendrez ainsi sa continuitĂ©.
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A bientĂŽt?
"Goodbye" jusqu'Ă la prochaine lettre sur le thĂšme de la SantĂ©. Un chemin dâindividus ET de collectifsâŠ
Marion
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Routine Ă©nergĂ©tique dâĂ©tĂ© MĂ©movoix: soutenir et allĂ©ger le corps.voix.mots
A l'attention de qui vous ĂȘtes vraiment : une lettre de recrutement pour les atypiques
Parler à mon.ton corps : quand le corps parle ses blessures traversées
Dear Ones,
I find the mid-year period very appropriate for goodbyes, as it marks a tipping point, even more so in the northern hemisphere, where the onset of summer calls for us to let go, to live better with the heat (which I almost can't stand!) and connect with our inner fire (at least that helps us to live).
Often, we wait for the apparent end of something or someone to say goodbye, to let go of things, habits or relationships, to say thank you for having spent a little time together.
I'm pretty sure this letter will experience a small spike in open rate. Our minds like to click on things that make them say "wow", "oh no", "how about that?"... and here they might be thinking: "it looks like this is the end of this letter I've been subscribing to for 1 day, 1 month, 1 year, or more..."
Not at all! (smile)
Creating: an infinite, continuous spectrum
Since 2019, my intention with this letter âSoft and strongâ remains that of transmitting fire as well as water, calm as well as enthusiasm, stirring or soothing questions, the paradoxes of Living within the Self and with others, as well as the founding elements of my body.voice.words practice to harmonize our facets.
Not everyone can find their way here, and over time I've come to understand that those who unsubscribe strengthen the existing circle while making room for others. The movement of Life is here and truly, it's a joy!
Goodbyes, it's worth remembering, are always the prelude to words of welcome for renewal. Even in the case of painful good-byes.
But today I want to write about the goodbyes we choose freely, spontaneously or thoughtfully.
Because it's only by practicing lighter goodbyes that we can tame painful imposed ones.
This is how we progress towards a better "feel" for the texture of life, its impermanence, its intimate proximity to death, and thus rebirth in every possible form.
Seemingly simple good-byes always bear witness to our inner evolution.
Saying goodbye: a half-year list
I say 'goodbye' to a relationship, at least in its current form. For so long, I've been convinced that I'm no good at making friends, that I've tended to keep relationships that basically don't suit me or no longer do. I'm talking here about relationships that are a priori peaceful, that we keep out of habit, out of the comfort of routine - a bit like those relationships with family members that we force ourselves to go and see when there's nothing left between us. Soothing my wound of separation over the last few years has helped me to become more discerning, so that I can finally listen to the truth of my path. To say goodbye is to grow, to accept that if we change, our relational landscape is likely to change too, and that staying for staying's sake isn't good for either of us.
I'm leaving the handifeminist studies network. I joined in 2021 thanks to AnaĂŻs Choulet-Vallet, following my essay here on the reality of the working world when you live with a disability. Claiming and militating is not my role in this life, I think to be honest with myself, I can no longer be "anti". As in other circles I've frequented, I'm still left with that feeling of "entre-soi" or separation from the rest of the world. This remains painful for me because I don't feel free to exist in all my facets. I salute the courageous researchers in this often barbaric academic environment for disabled women. In this respect, I would like to mention again AnaĂŻs Choulet-Vallet for her fascinating work on care, and who follows a singular path as a philosopher AND shiatsu practitioner. Her vision of touch (she's blind) echoes my own, as described in the collection Corp(s)-us published here last year. So saying goodbye is also saying thank you.
I got rid of books and CDs (yes, CDs!) that I'd kept for pure nostalgia, without having opened or listened to them for years. They're already inside me: I sing those songs all the time, I know those words by heart. Saying goodbye also means letting the energy circulate in our homes and in our hearts, so that we're ready to leave if we have to, without carrying around an accumulation of "old stuff" (I've kept some precious relics, of course, in limited quantities).
I'm saying goodbye to Xavier Dolan's cinema, since he's decided to call it a day. I'll be happy to help Dolan rediscover his body and his voice if he decides by chance to call on my services, because I see and hear in him that fragile, gifted (and unbearable!) child who wants so much to bite the world to the bone, who always wants to 'succeed', never to 'fail'. In terms of body.voice.words work with the elements, there would be a path to balance fire and water and thus find new ways of creating by reuniting all its facets. "What have you not been given to expect so much from others? What proof do you need to be convinced that star or anonymous, your value is immense and intact?" A big, tender smile from me to him as I wrote these words - come here child, and finally look at who you really are. A child who calls for love with all his might, a child who will perhaps have the opportunity to learn to love himself, to enjoy life to the rhythm of pleasure. At least as much pleasure as I had watching his films (great pleasure, I might add). As he said, "Nothing is impossible for those who dream, dare..." and attempt the adventure of discovering themselves naked in the depths of their wounds, to dare to love themselves unconditionally (the Self, not the annoying egotistical character who always wants more to prove to himself that he's worthwhile if and only if he's praised).
Saying goodbye is not the same as saying farewell, it can be a "see you later, see you soon, bon voyage". He'll change his mind or his life, who knows?
I say goodbye to Elton John, even though I've never seen him live - for sure now itâs too late. A few lines from "Your song" are in the manuscript I'm working on for my next book. Saying goodbye also means remembering everything we've received and continuing to bring it to life within us and around us by sharing the words, the songs, that nourish us.
The bodyheart's internal frame of reference
It's not always easy to say goodbye with peace and discernment.
Sometimes we hesitate.
Sometimes we avoid it.
Sometimes we regret it.
It's not easy, but it's simple. And complex at the same time.
The best way to do this is to question your internal frame of reference.
This internal frame of reference is our reference points in the bodyheart, through words, voice and senses, to know for sure that we are making the right choice at the right time.
I return to my internal frame of reference and check my "thresholds".
Then I validate my choice. This is a whole process I teach my clients too. Creating your own validation protocol helps you to make choices from a place of deep inner listening and peace. Apart from all the voices of the mind or the emotions due to previous traumas or inner wounds. From a place of trust instead of fear.
Preliminary questions for goodbyes
These simple and powerful questions are a first step in deciding whether or not to say goodbye on our own initiative, to an object, a relationship, a place, a situation, a habit, a current aspect of the self... :
Do I feel joy at the idea of returning to it?
Do I feel nourished, inspired, alive, capable of the best?
Does it help me grow, evolve?
Does it set me free?
So, will you be saying goodbye to this letter?
If you were sad of the suspected end of this letter, now might be the time to subscribe. You'll be supporting its continuity.
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See you on the next letter which will be about Health. H.E.A.L.T.H. Yes. A personal and collective journeyâŠ
Marion
This struck a chord with me, especially the part about not being anti. I have had similar realizations.
I enjoyed this one, and read it until the end, in English. I don't monetize mine and I don't do paid subscriptions, adding money makes me stressed, but your work is excellent.